20 mai : ô vieillesse ennemie ?

Cette table d’hôtes avait pour thème «Ô vieillesse ennemie?». Tout est dans le point d'interrogation...
Grande écoute et débat passionnant. Merci à Gunter. Peu de participants ont souscrit à la citation d'introduction : "Quand je cesserai de m'indigner, j'aurai commencé ma vieillesse."  (André Gide)

4 commentaires:

Annie B. a dit…

Merci pour ce partage d'idées et pour ce repas original

Christine P. a dit…

Cette soirée fut excellente ; je m'en remémore les réflexions plus ou moins attendues sur ce sujet "vieillesse" que Gunter a su nourrir sans être pédant mais au contraire ouvert et tout simplement gentil; les personnalités qui se révèlent très vite, d'autant plus rapidement que nous savions que rien ne nous obligeait à nous revoir alors, chacun a paru franc, a dit des choses assez personnelles; bizarrement ; je trouvais que cela donnait un petit coté à la Agatha Christie à moins que ce ne soit l'installation "lumière mystèrieuse" donnée par votre centre de table. Il n'y avait cependant pas d'assassin et même les petites provocations de Louis n'y ont rien fait, nous étions tous très contents d'être là m'a-t-il semblé, à partager ce repas riche en saveurs et associations inattendues. Un grand merci donc.

Gunter G. a dit…

Notre échange sur la vieillesse, convivial et riche, bien équilibré entre les plaisirs terrestres et les joies des idées, m'a fait réfléchir après coup : pourquoi tant se fixer sur cette tranche d'âge ? N'y a-t-il pas autant d'enfances, de jeunesses et des maturités "ratées" qu'il y a des vieillesses ratées ?
La seule différence n'est-elle pas que la vieillesse a, en quelque sorte, bon dos, que l'on peut impunément la dénigrer, tandis que les autres âges sont protégés par une sorte de tabou ? Il ne faut pas démoraliser les forces vives, c'est-à-dire les forces de travail, on a trop besoin d'eux, alors que l'on ne prend pas de tels risques en démoralisant les "vieux". Bref, on défoule un sentiment de malaise existentiel général (voyez tous les livres qui paraissent sur la France qui déprime) sur les vieux. C'est un mécanisme, à la fois individuel et collectif assez courant, une défense nommée déplacement...
J'exagère sûrement, mais n'y a-t-il pas là un grain de vérité ?

frederique a dit…

Délicieux, convivial et si bien animé; j'aurais aimé avoir 20 ans pour parler de la vieillesse; elle avait plus de charme quand j'étais jeune...je m'indigne tant encore que je ne saurai donc vieillir? je ne le crois pas; on s'indigne différemment c'est tout....je l'ai sentie si mal aimée la vieillesse et pourtant, de certains de ces vieux ou vieilles tendres et discrets, en bonne santé mais fatigués sans révolte, qui ont tant à dire sur tout ce qui se répète sans vraiment se ressembler, qui peuvent compatir, découvrir, et guider, ceux là donc, presque mythiques n'existent plus? Moi je crois que si..sans parler de ceux qui s'amusent et voyagent egoistes peut-etre..Allons, ils ne croupissent pas tous au fond d'un lit de douleurs, muets;;et meme dans ce cas il est interessant de les faire parler; il s'agit d'un peu de mémoire de l'humanité...on la retrouve dans les couloirs des hopitaux les plus sombres
Un grand merci à Pascal et à Gunter et à tous les convives.frederique